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La perception des couleurs, un phénomène multifactorial

Les couleurs ont une profonde signification pour les gens partout dans le monde, et la manière dont elles sont perçues peut varier considérablement en fonction de facteurs tels que la culture, l’histoire, la religion et les croyances populaires.

En 2020, des chercheurs ont étudié les émotions suscitées par les couleurs dans 30 pays différents et pour cerner si ces réponses sont universelles ou liées à des spécificités locales. Lien vers l’article

La culture, un élément clé de la perception des couleurs

La culture peut avoir un impact considérable sur la façon dont une couleur est perçue. Par exemple, le rouge est souvent associé à la noblesse et à la royauté dans de nombreuses cultures européennes, expliquant ainsi pourquoi il est souvent associé à la richesse et au pouvoir dans ces sociétés. De la même manière, la religion peut également influencer la perception des couleurs. Le bleu est souvent considéré comme sacré dans le judaïsme et l’islam, tandis que le jaune est considéré sacré dans le bouddhisme et le hindouisme.

Les croyances populaires, un autre facteur important

En plus de la culture et de la religion, les croyances populaires et la philosophie peuvent également influencer la perception des couleurs. Certaines couleurs peuvent être associées à des qualités morales telles que la sagesse, la patience ou la persévérance, ou peuvent être liées à des stéréotypes de genre en tant que couleurs masculines ou féminines.

La compréhension de la perception des couleurs, un atout pour le marketing et le design

En fin de compte, la perception des couleurs est un phénomène complexe qui dépend de plusieurs facteurs culturels, historiques, religieux et sociaux. Il est important de comprendre ces influences pour mieux saisir comment les couleurs sont perçues dans différentes cultures et comment elles peuvent être utilisées efficacement dans des domaines tels que le marketing, le design et la publicité.

Neumorphisme

Le néomorphisme : une tendance durable ou passagère ?

Le Néomorphisme est une tendance de conception en hausse en 2019/2020. Ce style, apparu sur dribble, est un mélange de Flat Design et de Skeuomorphisme. Tout comme les modes vestimentaires, l’UI design suit des cycles de tendances. Mais est-ce le Néomorphisme va détrôner le Flat Design ? Est-ce qu’il va durer dans le temps ?

Avant toute chose, il est nécessaire de redéfinir le vocabulaire que nous allons employer :

Skeuomorphisme

C’est la conception d’interfaces utilisateur graphiques pour décrire les objets d’interface qui imitent leurs homologues du monde réel dans leur apparence et/ou la façon dont l’utilisateur peut interagir avec eux. Un exemple bien connu est l’icône de la corbeille utilisée pour la mise au rebut des fichiers. Le skeuomorphisme rend les objets d’interface familiers aux utilisateurs en utilisant des concepts qu’ils reconnaissent.

Flat design

Le Flat design, à l’opposé du Skeuomorphisme, prend le parti pris du minimalisme. Il vient de la tendance suisse, qui exclut tout effet de profondeur, d’ombre portée et de reflets. C’est un style qui privilégie les grands aplats de couleurs, sans bordures. À l’origine du concept, Allan Grinshtein explique que les interfaces élégantes sont celles « qui ont le plus d’impact, avec le moins d’éléments ».

Evolution des icones entre ios 6 (Skeuomorphisme) et ios 7 (Flat Design)

Néomorphisme

Le nom vient de la contraction du terme nouveau (néo / neu) et skeuomorphisme. C’est la combinaison du skeuomorphisme et la simplicité du Flat design.

Il se caractérise par une couleur simple avec des ombres pour ajouter de la profondeur. La conception peut inclure des ombres intérieures et extérieures pour créer cet effet. La plupart du temps, l’objet et l’arrière-plan d’une seule couleur sont séparés par une ombre pâle.

Sa viabilité

Contrairement au Skeuomorphisme ou au Flat Design, le Néomorphisme ajoute un aspect futuriste à la conception d’interface. Il apporte cette « nouvelle sensation » à l’interface et la fait ressortir.

Dans les interfaces modernes, l’utilisateur est assez facile à comprendre : tous les éléments sont familiers, leur hiérarchie est claire. Le Néomorphisme ajoute un nouveau paramètre à l’objet : son épaisseur. Ils deviennent épais, et ils se ressemblent tous, tous les éléments se font concurrence pour attirer l’attention de l’utilisateur. Elevés à la même hauteur au-dessus du fond, les objets n’obéissent pas à une hiérarchie claire. Tout cela conduit au fait que l’utilisateur a une charge cognitive supplémentaire.

Le Néomorphisme va ajouter beaucoup de difficultés dans la mise en œuvre des micro-interactions des éléments d’interface. L’interface peu contrastée, est inconfortable à utiliser. Tous les utilisateurs atteints de daltonisme, de cécité chromatique ou de toute autre déficience visuelle sont incapable d’utiliser les interfaces réalisées en Néomorphisme. Depuis le 24 juillet 2019, il est obligatoire de respecter le RGAA (référentiel général d’accessibilité des administrations) pour les organismes publics, les délégataires d’une mission de service public, ainsi que les entreprises dont le chiffre d’affaires est d’au moins 250 millions d’euros. Sans être une obligation pour tout le monde, cela devrait être au minimum une bonne pratique.

Alors, une tendance durable ou passagère ?

Une interface ou application doit en premier lieu être facile d’usage. Malgré son style moderne et attrayant, le neumorphism doit selon moi être utilisé avec parcimonie et intelligence car il peut rapidement nuire à la lisibilité du contenu. Je trouve aussi que l’accumulation d’écrans utilisant le Néomorphisme donne un sentiment qu’une monotonie…

De plus, le Néomorphisme fait face à de grandes faiblesses !

Le manque de contraste entre les éléments et le fond cause des problèmes de visibilité. En 2020, il est important pour moi rendre les interfaces et le design aussi accessibles que possible aux personnes handicapées.

Le Néomorphisme n’est pas assez polyvalent pour être utilisé seul. Seul une niche de projets peut être viable avec ce style. Une tendance durable est lié à la réussite commerciale des applications l’utilisant. C’est pour cela que je pense que c’est une tendance passagère.

Mais pourquoi pas mélanger les tendances ! Il faut palier les faiblesses du Néomorphisme avec du Flat Design. Nous nous dirigeons peut-être vers l’ère du Flat-Modern-Neumorphism.

Qu’en pensez-vous ?